Ma pratique de la thérapie individuelle s’inscrit dans l’approche générale et les méthodologies de psychothérapie décrites précédemment. Elle laisse une grande place à l’expression des émotions et au lien.
La thérapie individuelle vise, dans un premier temps, à aider la personne à identifier son problème et d’où il vient, ainsi qu’à définir son objectif.
La psychothérapie que je pratique laisse une large place à l’enfant intérieur (analyse transactionnelle). Il va s’agir de retourner le chercher là ou nous l’avions laissé, afin de lui procurer amour et sécurité. Pour cela, nous allons devoir apprendre à identifier ses besoins et y répondre, ce que font de bons parents. Quand nous y parviendrons, alors, nous allons nous sentir de plus en plus adultes, plus stables et davantage adaptés à la réalité : Nous sommes guéris quand nous sommes 100% dans le réel.
Prendre soin de notre enfant intérieur, va nous demander d’accueillir les émotions dont nous nous sommes coupées depuis longtemps- pour nous protéger de la douleur affective-, maintenant, nous allons devoir les accueillir et les rendre résolutoires. Nos émotions sont résolutoires quand elles nous permettent d’identifier nos besoins afin de trouver une action qui leur soit adaptée. ex : je suis triste, j’ai besoin de réconfort et je demande des bras. Je vais mettre l’accent sur les besoins de cet enfant intérieur, afin qu’il se sente en sécurité (amour et sécurité nous ont souvent fait défaut) et il va s’agir, pour l’adulte d’aujourd’hui, d’apprendre progressivement à se donner cet amour à lui-même, tant il est vrai que souvent, nous confions notre enfant intérieur à ceux qui nous sont importants – mari, femme, ami – , sans la conscience suffisante que cela nous met dans une posture d’abandon de nous-mêmes et de dépendance à l’autre. La seule personne qui ne me quittera jamais, qui sera « fiable », c’est moi-même, à condition, bien sûr, d’avoir préalablement décidé de l’être, ce qui fait aussi partie du travail de thérapie.
La plupart du temps par le passé, nous n’avons pas reçu les bonnes réponses, soit parce que nos parents n’avaient pas, eux-mêmes, reçu les réponses adéquates, soit parce qu’ils avaient eux-mêmes renoncés à toute manifestation affective, tant ils avaient été blessés. Alors, face à eux, nous avons cru, que c’était notre demande qui posait problème, ou pire que nous n’étions pas aimables ou que nous ne méritions pas l’amour. Il ne s’agissait que de leur limite… Le travail émotionnel est donc un passage obligé pour guérir.
L’approche transpersonnelle ne limite pas l’individu aux seules blessures de son passé et aux émotions qu’il a éprouvées. Il inclut la dimension spirituelle qui nous permet de « prendre de la hauteur », découvrir les ressources de notre Être.
Les états modifiés de conscience, générés lors de séance de respiration Soufi, rêves éveillés ou séance de travail « dit de coussin » nous permettent d’avoir accès à ces ressources. Cela va permettre une augmentation de notre conscience, découvrir un autre sens, une forme de transcendance favorisant l’ouverture de notre coeur et nous poussant à nous dépasser. C’est seulement dans cette dimension que le pardon et la paix sont possibles car le Sens de ce que nous avons vécu apparait. Ainsi, après s’être révolté et avoir trouvé la vie injuste, nous nous ouvrons à « tout est parfait, ou tout est juste « , comme un chemin vers plus humanité et plus de compassion.
La thérapie individuelle va apporter au patient les bases pour bien se comprendre et apprendre à satisfaire ses besoins.
Par ailleurs, l’étape de travail individuel peut s’avérer indispensable avant d’envisager de « faire confiance » à un groupe de thérapie, processus que je recommande particulièrement pour son efficacité dans la guérison. Ainsi, les problématiques d’intrusion – viol, inceste – ou celles qui nous confrontent au sentiment de honte ou au secret peuvent bien sûr être difficiles à aborder initialement en groupe. Il en est de même pour ce qui nous met face au manque de sécurité – maltraitance, violence, négligence ou abandon – traumatismes du passé qui, nous le comprendrons, impliquent un travail particulier de réassurance qu’on trouvera dans le processus individuel.